Cette deuxième session ordinaire du Conseil économique, social, culturel et environnemental (CESEC) est marquée par le « changement de mentalité ».
Le changement de mentalité a été l'objectif principal de la deuxième session ordinaire du Conseil économique, social, culturel et environnemental du Tchad, qui a eu lieu du 5 au 20 août. Selon les conseillers, il est essentiel de réaliser une transformation profonde et sincère des mauvaises habitudes qui ont été établies dans les esprits de nombreux citoyens tchadiens et qui ne favorisent pas le développement et la paix sociale dans le pays. Dans leur recherche de solution pour cette transformation, les responsables supérieurs (ministres, présidents des grandes institutions, dirigeants d'organisations…) sont impliqués.
À Paris, parmi les intervenants invités à s'adresser aux conseillers sur le sujet, on peut citer la Présidente nationale de la CELIAF (Cellule de liaison et d'information des associations féminines) et le médiateur de la République qui ont donné une communication aux conseillers. Les conseillers ont été interpellés par la présidente nationale de la cellule de liaison des affaires féminines (CELIAF) sur le thème central : « La transformation de la mentalité à l'ère de la 5e République ».
Yodamné Marie a débuté son discours en abordant la question générale des mentalités africaines, puis a abordé le cas particulier du Tchad, en soulignant les facteurs politiques, économiques, sociaux et culturels qui ont conduit les Tchadiens à adopter une mentalité qu'il est urgent de modifier. Selon la présidente de la CELIAF, « nous possédons le saint Coran et la sainte Bible, mais nous continuons à dérober, à causer des larmes aux veuves et aux orphelins. » Cela s'explique-t-il par la Miséricorde divine ?
Suite à ce moment d'échange très ouvert avec les conseillers, la Présidente de la CELIAF exprime sa satisfaction à l'issue de cette discussion. La seconde personne invitée de la journée a été le Médiateur de la République. Il est prévu qu'il présente son institution et suggère des solutions en accord avec le sujet. Il affirme que le changement de mentalité concerne la prise de conscience des valeurs de citoyenneté qui doivent être partagées par tous les citoyens. Chaque Tchadien a besoin de se réformer mentalement.
L'État tchadien a perdu sa créativité aujourd'hui parce que le peuple a perdu son bon sens du respect vis-à-vis de l'État. Le vol a envalli toute la république tchadienne. La convoitise, le gain facile, il y a tellement à faire qu'un seul homme ne pourra jamais réussir. Il propose comme solution de revoir à la base l'éducation donnée aux enfants dès leurs bas âges, ensuite une réadaptation des programmes scolaires et enfin une assise nationale pour discuter.
Il est essentiel de lutter quotidiennement pour changer de mentalité. La première session a été animée par Ngarabaye Monique, vice-présidente, tandis que la deuxième a été supervisée par le Président Ahmat Mbodou Mahamat.