C'est une stupéfaction dans la plupart des grandes villes africaines. L'attaque terroriste contre les positions des armées maliennes les 25 et 27 juillet 2024 a suscité l'émoi. Si les informations sur l'implication des services secrets ukrainiens dans les attaques terroristes contre le Mali se confirment, plusieurs pays occidentaux perdraient toute crédibilité aux yeux des Africains.
Le Sénégal en colère après la publication sur la page de l'ambassade d'Ukraine à Dakar
Le ministère sénégalais de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a pris connaissance, avec surprise, de la publication sur la page Facebook de l’ambassade d’Ukraine à Dakar d’une vidéo de propagande de l’armée ukrainienne accompagnée d’un commentaire de l’ambassadeur d’Ukraine lui-même apportant un soutien sans équivoque et sans nuance à l’attaque terroriste perpétrée, entre les 25 et 27 juillet 2024, dans le Nord Mali.
Cette réaction a suscité des réactions des autorités sénégalaises. Rappelons que le groupe terroriste lié à Al-Qaïda, connu sous le nom de JNIM (Jama'at Nusrat Al-Islam Wal-Muslimin), a revendiqué la responsabilité de l'attaque contre une patrouille de l'armée malienne près de Tinzawaten, dans le nord du Mali, près de la frontière avec l'Algérie. Plusieurs soldats avaient perdu la vie.
La lutte des leaders africains de l'AES qui fait mal
Le président Assimi Goïta du Mali, Ibrahim Traoré du Burkina Faso et le général Abdourhamane Tiani ont vu clair qui sont leurs amis et qui sont leurs ennemis. Désormais, les choses se clarifient aux yeux du monde sur l'implication de certains puissants qui se déclarent ouvertement être les parrains du terrorisme dans le monde. C'est à travers ces activités subversives que ces puissances étrangères veulent, à tout prix, maintenir l'Afrique dans l'esclavage des temps modernes afin de maintenir le continent africain sous domination, dans le but de piller les ressources humaines, minières de l'Afrique. L'Afrique se réveille et dit non.
Le ministre sénégalais des Affaires étrangères déclare en ces termes : « Constant dans sa position de neutralité constructive dans le conflit russo-ukrainien et eu égard à l’appel constant de ses plus hautes autorités aux parties belligérantes à privilégier les voies de règlement pacifique du différend qui les oppose, le Sénégal ne peut tolérer une quelconque tentative de transférer sur son territoire la propagande médiatique en cours dans ce conflit. »
De même, notre pays qui rejette le terrorisme sous toutes ses formes ne saurait accepter sur son territoire et en aucune manière des propos et gestes allant dans le sens de l’apologie du terrorisme, surtout lorsque ce dernier vise à déstabiliser un pays frère comme le Mali.
Ainsi, le Sénégal réitère sa condamnation avec la dernière énergie de l’attaque commise par ces groupes terroristes en terre malienne.
Le Sénégal apporte son soutien au Mali
Dans sa déclaration, le ministre des Affaires étrangères du Sénégal dit renouveler au gouvernement et au peuple du Mali sa solidarité sans faille et présente ses sincères condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Concernant l’ambassadeur de l’Ukraine à Dakar qui a été convoqué ce jour au ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, il lui a été rappelé les obligations de discrétion, de retenue et de non-ingérence qui doivent accompagner la gravité et la solennité de sa mission.
Fait à Dakar, le 03 août 2024.
La Cedeao est silencieuse.
Silencieuse après les attaques meurtrières contre les soldats de l'armée malienne, l'organisation sous-régionale qui est dépendante des puissances étrangères. Elle n'a pas exprimé sa condamnation à ces attaques. De quelle manière une organisation qualifiée d'africaine peut-elle abandonner brusquement ces attaques et les déclarations de l'ambassadeur d'Ukraine au Sénégal? C'est une question qui se pose. Nous avons également consulté plusieurs articles publiés dans divers pays occidentaux, dont le contenu est bouleversant. « Cela affaiblit la crédibilité de leurs États », déclare un analyste politique résidant à Dakar au Sénégal.